pseudo : Machiavel
nombres de point: 931
pourquoi notre aliance: un rp original, « Un Elfe est immortel »
ancienne alliance: K.H
Pourquoi l'avoir quittée? : le fondateur s'endort sur ces lauriers, il n'a pas créé de site.
J'ai arrêté ogame sur l'univers22, j'allais avoir 100.000 points.
Maintenant, j'ai recommencé dans l'univers 51 et mon objectif est d'obtenir Graviton le plus tôt possible et de préférence avant la barrière des 5000 points. Je sais que cela ne va pas être évident, ce qui explique mon faible niveau de points pour le moment.
Voici ma vie telle qu’elle est racontée:
« Machiavel naquit les yeux ouverts » — Q. Skinner, biographe
Né à Florence, dans une famille de la noblesse, Nicolas Machiavel est le fils de Bernard Machiavel, trésorier pontifical à Rome et docteur en droit, et de Bartolomea de' Nelli. Il devient secrétaire de la deuxième chancellerie en 1498, et mène des missions diplomatiques, en Italie comme à l’étranger, se forgeant ainsi déjà une opinion sur les mœurs politiques de son temps. Il rédige à ces occasions des dépêches diplomatiques, réunies sous le titre Les relations diplomatiques, ainsi que des rapports (Rapports sur les choses de l’Allemagne, Rapport sur les choses de la France). On y trouve les prémices de sa conception politique, qu’il développera dans Le Prince.
Statue de Machiavel, par Lorenzo Bartolini, aux Uffizi, FlorenceLes Médicis reviennent au pouvoir à Florence, à la suite de la défaite de Prato en 1512. Machiavel est soupçonné d’avoir participé à la conjuration fomentée par Pier Paolo Boscoli, il est emprisonné, torturé, puis, banni du territoire florentin, se retire dans sa propriété de Sant’Andrea in Percussina près de San Casciano in Val di Pesa. Machiavel y commence son Discours sur la première décade de Tite-Live, où, parlant de l’Antiquité, il dresse en fait une critique de la situation politique italienne de son époque.
L’année suivante, il interrompt la rédaction des Discours… pour écrire, en 1513, son ouvrage le plus célèbre, Le Prince (en italien : Il Principe), qui, pour ne pas être mal interprété, doit être lu en parallèle avec ses Discours sur la première décade de Tite-Live, ouvrage explorant à la lumière de l'exemple de Rome les moyens nécessaires à l'édification en Italie d'une véritable république et, projet le plus cher à Machiavel, la reconstruction d'une Italie unie (les guerres internes et la politique papale étant selon lui les deux plus grandes plaies de l'Italie, responsables des misères du peuple et de la faiblesse du pays). Il n'en reste pas moins que Le Prince, dédicacé à Laurent de Médicis, est pour Machiavel une tentative de retrouver une place dans la vie politique de Florence. C'est un homme politique avant tout, qui loin des affaires de son pays se sent complètement inutile. Ouvrage intéressé donc, Le Prince contient néanmoins, entre les lignes de cet appel à la réunification de l'Italie faites aux Médicis, toutes ses théories républicaines qu'il y a dissimulées avec ruse. Machiavel, théoricien de la ruse, n'en manquait pas lui-même : Le Prince, de lecture simple en apparence, est un ouvrage d'une grande densité dans lequel des théories fortes et nouvelles sont inscrites.
Revenu à Florence en 1514, Machiavel écrit une comédie, La Mandragore, en 1518. À la demande du cardinal Jules de Médicis, il commence L’histoire de Florence en 1520, et l’achève en 1526 (ce chef-d’œuvre d'analyse politique et économique fut plus tard considéré comme la première œuvre annonçant le matérialisme historique de Marx). C’est une nouvelle disgrâce pour lui à l’avènement de la république, en 1527, où on lui reproche sa compromission avec les Médicis. Il meurt cette même année à Florence.
Machiavel est aujourd’hui encore présenté comme un homme cynique dépourvu d’idéal, de tout sens moral et d’honnêteté, ce que définit l’adjectif machiavélique. Or, ses écrits montrent un homme politique avant tout soucieux du bien public, qui cherchait à donner à l’Italie la force politique qui lui manquait à une période où, paradoxalement, elle dominait le monde des arts et de l’économie. Cependant il ne nourrissait aucune illusion sur les vertus des hommes.
De son chef-d’œuvre pourraient être retenues ces citations : « Car la force est juste quand elle est nécessaire », et « Si tu peux tuer ton ennemi, fais-le, sinon fais-t-en un ami ». C'est ainsi que se définit la philosophie politique de Machiavel et qui n'est pas sans rappeler celle de Lénine pour qui la fin justifiait souvent les moyens. Cependant, gardons-nous de considérer le machiavélisme à un simple second degré, la volonté de Machiavel, de par des calculs rusés, démagogiques et souvent perfides, est de préserver le peuple de soulèvements qui pourraient le conduire à la famine et à la répression armée. Jean-Jacques Rousseau écrira : "En feignant de donner des leçons aux rois, il en a donné de grandes aux peuples. Le Prince est le livre des républicains".
En 1578, Innocent Gentillet publia un essai après le massacre de la Saint-Barthélemy pour réfuter l'œuvre de Machiavel. L'ouvrage obtint une diffusion considérable à travers toute l’Europe et contribua à établir les malentendus durables sur l’œuvre de Machiavel et ses interprétations. Et jusqu'au vingtième siècle où un philosophe politique comme Léo Strauss continuera à présenter Machiavel comme LE théoricien cynique du pouvoir dont on brûla les livres en place publique de nombreuses fois. Comme si la révélation publique des ressorts du pouvoir rendait Machiavel responsable de sa corruption et des moyens de tous temps employés pour le conserver. En révélant ces mécanismes, éventuellement en recommandant leur usage lorsque la situation l'exige et que la faiblesse de caractère pourrait avoir des conséquences encore pires, Machiavel tentait de montrer une voie pour en sortir (tout en n'évacuant jamais de ses raisonnements sa méfiance constante vis-à-vis de la nature humaine, c'est la naissance d'un point de vue unique d'un homme de terrain, d'un théoricien de génie, d'un écrivain dont Nietzsche fera l'éloge stylistique, et d'une honnêteté pratique et intellectuelle complète. Althusser dira de lui qu'il était pour toutes ces raisons un penseur de l'impossible).
Malgré cette réputation entachée par la méconnaissance et l’église, Machiavel tient une grande place dans la pensée politique. Il est particulièrement apprécié dans son pays natal notamment à Florence, ou l’on trouve un monument à sa gloire, érigé par le grand-duc Pierre-Léopold- Joseph, à côté des tombeaux de grands génies comme Galilée, Michel-Ange. Il y est inscrit :
« Tanto nomini nullum par élogium Nicolaus Machiavelli »
Qui signifie : Est-il éloge qui puisse égaler celui que renferme son nom ?
La fortuna est une force non humaine, la chance, bonne ou mauvaise, qui intervient dans les affaires humaines. La virtù, principale qualité du prince, renvoie à une disposition humaine de réaction, ou de non réaction, face à l'évènement. S'exerçant dans et à travers la fortuna, la virtù est au cœur de l'art du prince. Les thèmes de la fortuna et de la virtù sont développés dans Le Prince de Nicolas Machiavel (écrit en 1513, publié en 1532).